Tom Nicon, lors d'un défilé pour Burberry en 2009.

Tom Nicon, lors d'un défilé pour Burberry en 2009.

L'Express


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Vendredi dernier, à la veille de la Fashion Week masculine italienne, le jeune Toulousain Tom Nicon s'est jeté de la fenêtre d'un immeuble milanais. Récemment égérie de Burberry, il avait également défilé pour Yves Saint Laurent, Hugo Boss et Louis Vuitton. Si sa rupture avec sa petite amie pourrait être à l'origine de son geste, son décès soulève malgré tout bien des questions. Ces derniers temps, les suicides dans le milieu de la mode ont en effet augmenté de manière préoccupante.

Depuis deux ans, ce sont pas moins de cinq personnes du secteur -dont quatre mannequins- qui ont mis fin à leurs jours. En juin 2008, le modèle kazakhe Ruslana Korshunova tombe du neuvième étage de son appartement, à New York. En novembre 2009, sa consoeur coréenne Daul Kim se pend chez elle, à Paris. Le 11 février dernier, à Londres, Alexander McQueen met fin à ses jours de la même façon. Le 22 avril, le mannequin américain Ambrose Olsen, 24 ans, se pend lui aussi. Le 9 mai, l'ancienne top française Noémie Lenoir sombre dans l'inconscience après avoir absorbé alcool et médicaments. Secourue à temps, elle est rapidement hors de danger.

Face à chacun de ces drames, toute tentative de généralisation est bien sûr à prendre avec précaution. On ne peut malgré tout s'empêcher de s'interroger: la pression exercée sur les acteurs de la mode est-elle devenue trop forte? La profession de mannequin est-elle suffisamment réglementée pour protéger la jeune main d'oeuvre employée? Les conditions de travail n'ont-elles pas été aggravées par la crise? Autant de questions auxquelles créateurs et agences de mannequins devront bien finir par répondre.

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