Titre
Construction d'une base de données des connexions physiques d'un réseau de transmission d'informations.
Domaine de l'invention La présente invention se rapporte au domaine des réseaux de transmission d'informations et elle concerne plus particulièrement un procédé de construction d'une base de données des connexions physiques de ces réseaux.
Art antérieur Les réseaux de transmission d'informations tels les réseaux de télécommunications et/ou d'informatiques sont de plus en plus complexes et renferment des équipements souvent hétérogènes. Aussi, pour construire une base de données des connexions et pour assurer une supervision de ces réseaux, il est nécessaire de bien connaître leur architecture globale. C'est pourquoi, aujourd'hui, la gestion d'un réseau de transmission d'informations de grande dimension fait appel à des logiciels spécialisés tel OPENoverView™ ou OPNMS™, assurant une supervision et une description aussi complète que possible de cette architecture. Toutefois, les informations relevées sont essentiellement liées aux couches IP du réseau et non à celles faisant état des liens physiques par exemple. Or, une bonne connaissance d'un réseau complexe de transmission d'informations suppose aussi celle des couches les plus basses, et notamment des deux premières couches du modèle OSI, la couche physique et la couche liaison. Il existe donc aujourd'hui un besoin d'une structure de données décrivant l'ensemble des connexions physiques d'un réseau de transmission d'informations, cette structure pouvant bien entendu aussi incorporer d'autres éléments d'informations, comme la bande passante, les adresses des ports d'accès, etc. En outre, cette structure doit pouvoir
évoluer constamment avec le réseau de transmission d'informations dont elle est l'exacte représentation.
Objet et définition de l'invention La présente invention propose donc de résoudre ces problèmes avec un procédé de construction d'une base de données des connexions physiques d'un réseau de transmission d'informations, permettant d'avoir une visibilité de bout en bout des connexions entre les différentes interfaces des routeurs formant ce réseau. Ainsi, l'invention concerne un procédé de construction d'une base de données des connexions physiques d'un réseau de transmission d'informations comportant des couches hautes reliant entre elles différentes interfaces de routeurs et des couches basses reliant entre elles différentes interfaces d'équipements, caractérisé en ce que le procédé comporte les étapes suivantes :
-interroger les caractéristiques des interfaces des routeurs des couches hautes dudit réseau,
-déterminer pour chaque interface de chaque routeur qui n'est pas directement relié à un autre routeur, les caractéristiques de l'interface de l'équipement adjacent qui lui est connecté, en interrogeant au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses dudit réseau,
-construire une base de données des couches hautes comportant pour chaque interface de chaque routeur, les caractéristiques propres de ladite interface ainsi que celles de l'interface de l'équipement de couches basses ou du routeur qui lui est connecté,
-interroger ladite base de données des couches hautes pour déterminer parmi toutes les interfaces de tous les routeurs, des paires d'interfaces de routeurs correspondant aux interfaces de routeurs connectées entre elles
directement ou indirectement au travers un ou plusieurs équipements intermédiaires,
-déterminer les connexions d'équipements de couches basses en interrogeant la base de données des connexions d'équipements de couches basses dudit réseau,
-construire la base de données des connexions physiques dudit réseau, à partir desdites paires d'interfaces de routeurs afin d'établir une architecture globale dudit réseau de transmission d'informations. Ce procédé permet d'avoir une vue globale du réseau de transmission d'informations à partir d'une base de données intégrant toutes les connexions physiques entre tous les équipements et routeurs formant ce réseau. La au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses du réseau comporte des caractéristiques des interfaces desdits équipements correspondant à des paramètres de connexions logiques qui sont choisis parmi les paramètres suivants : type d'interface des équipements, état de cette interface, type de lien physique traversé, bande passante du lien physique traversé, et noms des routeurs connectés aux équipements. Selon une particularité de l'invention, la au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses du réseau comporte une base de données de type ATM comprenant des paramètres de connexions logiques choisis parmi les paramètres suivants : type des interfaces, bande passante, numéro de circuit virtuel, numéro de chemin virtuel, débit constant pour un contrat de trafic CBR, débit disponible pour un contrat de trafic ABR, débit non spécifié pour un contrat de trafic UBR, débit variable pour un contrat de trafic VBR, et nom du routeur connecté à l'équipement de couche basse. Selon une autre particularité de l'invention, la au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses du
réseau comporte une base de données de type SDH comprenant des paramètres de connexions logiques choisis parmi les paramètres suivants : type des interfaces, bande passante, débit et caractéristiques d'un virtuel conteneur SDH existant entre les équipements de couches basses, et nom du routeur connecté à l'équipement de couche basse. Pour une interface d'un routeur donné, lorsqu'il y a correspondance entre le nom dudit routeur donné et le nom du routeur connecté à l'équipement adjacent connecté à cette interface, et que les caractéristiques de l'interface dudit équipement adjacent correspondent à celles du routeur donné, alors il y a connexion entre l'interface dudit routeur et l'interface de l'équipement adjacent. L'interface du routeur donné est considérée comme directement connectée à un autre routeur si aucun équipement adjacent n'est trouvé dans la au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses du réseau. Avantageusement, la base de données des couches hautes comporte pour chacun des routeurs, les données suivantes : nom du routeur, type et caractéristiques propres comprenant sous-réseau des couches hautes de chacune de ses interfaces ainsi que les caractéristiques de l'équipement de couches basses ou du routeur qui lui est connecté. Les paires d'interfaces de routeurs sont déterminées en comparant entre eux les sous-réseaux des couches hautes des interfaces des routeurs de sorte que deux interfaces des deux routeurs voisins ayant le même sous-réseau IP définissent une paire de routeurs. Avantageusement une mise à jour de la base de données des connexions physiques du réseau de transmission d'informations est réalisée par le fait que l'on procède périodiquement à l'interrogation des interfaces des routeurs des couches hautes dudit réseau, que l'on compare ensuite les données provenant de l'interrogation des interfaces des routeurs avec les données correspondantes enregistrées dans la base de
données des couches hautes, que l'on applique encore sur les résultats issus de cette comparaison des règles logiques prédéterminées pour valider ou non les données provenant de ladite interrogation, et que enfin l'on met à jour la base de données des couches hautes avec lesdites données ainsi validées afin de mettre à jour la base de données des connexions physiques dudit réseau de transmission d'informations. De préférence, la base de données des connexions physiques dudit réseau peut être visualisée par une interface graphique.
Brève description des dessins Les caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront mieux de la description suivante, faite à titre indicatif et non limitatif, au regard des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique d'un exemple de réseau de transmission d'informations mettant en œuvre le procédé de l'invention,
- la figure 2 est un organigramme illustrant les différentes étapes de construction de la base de données décrivant l'architecture d'un réseau du type de la figure 1,
- la figure 3 illustre une connexion entre deux routeurs, - la figure 4 montre les différents enregistrements de la base de données correspondant à la connexion de la figure 3, et
- la figure 5 montre d'autres enregistrements de la base de données correspondant à des modifications de la connexion de la figure 3.
Description détaillée d'un mode de réalisation préférentiel La figure 1 montre de façon schématique un exemple partiel d'architecture d'un réseau de transmission d'informations 1 comportant un réseau de couches hautes 5 telles que IP ayant des routeurs 14 à 22 et un réseau de couches basses 10 de type ATM ayant des commutateurs ou brasseurs 12A, 12B, 12C interconnectés partiellement ou entièrement. Les
commutateurs du réseau des couches basses ATM sont reliés à certains routeurs du réseau de couches hautes IP. En outre, le réseau de transmission d'informations 1 comporte un réseau d'accès 11 comprenant des dispositifs d'accès reliées par des liens du type Ethernet, FastEthernet ou autres au réseau 5 des couches IP. Les dispositifs d'accès peuvent comporter des stations de travail 24, une station de collecte 26, un poste de supervision ou de gestion 28 du réseau 1, etc. En effet, selon cet exemple, le poste de gestion 28 est relié au routeur 14 qui est connecté à un commutateur 12A. Le commutateur 12A est relié à son tour à un second commutateur 12B assurant une liaison avec un second routeur 16. Ce poste de gestion 28 peut être utilisé pour l'exécution d'un programme informatique conçu pour mettre en œuvre le procédé selon l'invention. Cette partie de réseau met en œuvre les couches réseau suivantes: ATM, IP, Ethernet, FastEthernet. Mais, bien entendu, toutes les couches réseau peuvent être prises en compte par la présente invention, citons par exemple sans être limitatif : IP, ATM, POS, SDH, WDM, Ethernet, FastEthernet, GigaEthernet, etc. Le poste de gestion 28 du réseau comporte par exemple une application logicielle de type « HP Open View » pour la surveillance et le contrôle du réseau IP et qui communique avec les différents routeurs formant ce réseau par un protocole spécifique connu sous le nom de SNMP (Simple Network Management Protocol) qui envoie et reçoit de manière asynchrone des PDUs (Protocol Data Unit). Ce protocole permet de configurer ces routeurs, de gérer la sécurité et l'accès aux données, de détecter et d'analyser les anomalies du réseau et de surveiller ses performances.
Selon l'invention, et comme le montre l'organigramme de la figure 2, il est proposé de réaliser une base de données comportant toutes les liaisons physiques entre les routeurs et les différents équipements de ce réseau. Dans la suite de la description, le mot équipement désigne toute unité de connexion autre que routeur. Ainsi, un équipement peut par exemple désigner un commutateur, un brasseur ou multiplexeur asynchrone du type ATM ou synchrone du type PDH ou SDH. Ainsi, le réseau de transmission d'informations 1 comporte des couches hautes (par exemple IP) et des couches basses reliant entre elles, différentes interfaces de routeurs 14 à 22 et d'équipements 12A à 12C. A l'étape El, on interroge, par exemple par SNMP, les caractéristiques des interfaces des routeurs des couches hautes du réseau. Ces caractéristiques peuvent comporter le nom du routeur, la description de l'interface, et le type d'interfaces. Ainsi chaque interface peut être définie par une carte de liaison, un port, une sous interface, une bande passante, un masque, et le nom du routeur distant. En effet, le nom du routeur distant peut être déterminé à partir du champ de description de l'interface en s'appuyant sur la codification de ce champ. Ceci peut prendre la forme d'une chaîne de caractères séparés par des virgules, commençant par "vers", et se terminant par le nom du routeur distant. A l'étape E2, on détermine pour chaque interface de chaque routeur qui n'est pas directement relié à un autre routeur, les caractéristiques de l'interface de l'équipement adjacent qui lui est connecté, en interrogeant au moins une base de données de connexions d'équipements de couches basses du réseau de transmission d'informations. Le ou les bases de données de connexions d'équipements de couches basses du réseau sont des bases de données connues en soi, comportant des données qui ont été récupérées manuellement ou par des
mécanismes spécifiques à la couche du réseau auprès des équipements des couches basses. Ces données comportent des caractéristiques des interfaces des équipements des couches basses correspondant à des paramètres de connexions logiques qui peuvent être choisis parmi les paramètres suivants : type d'interface des équipements, état de cette interface, type de lien physique traversé, bande passante du lien physique traversé, et noms des routeurs connectés aux équipements. La base de données d'équipements de couches basses du réseau peut être du type ATM comprenant des paramètres de connexions logiques choisis parmi les paramètres suivants : type des interfaces, bande passante (Bw), numéro de circuit virtuel (VC), numéro de chemin virtuel
(VP), débit constant pour un contrat de trafic CBR, débit disponible pour un contrat de trafic ABR, débit non spécifié pour un contrat de trafic UBR, débit variable pour un contrat de trafic VBR, et nom du routeur connecté à l'équipement de couche basse. Par ailleurs, la base de données d'équipements de couche basses du réseau peut être du type SDH comprenant les paramètres suivants : type des interfaces, bande passante (Bw), débit et caractéristiques d'un virtuel conteneur SDH existant entre les équipements de couches basses, et nom du routeur connecté à l'équipement de couche basse. Ainsi, pour une interface d'un routeur donné, lorsqu'il y a correspondance entre le nom dudit routeur donné et le nom du routeur connecté à l'équipement adjacent connecté à cette interface, et que les caractéristiques de l'interface dudit équipement adjacent correspondent à celles du routeur donné, alors il y a connexion entre l'interface dudit routeur et l'interface de l'équipement adjacent. Autrement dit, pour chaque routeur ayant une interface du type ATM, (respectivement SDH), on recherche dans la base de données ATM,
(respectivement SDH) s'il existe un équipement ATM, (respectivement SDH) connecté à ce routeur. On interroge les interfaces des équipements ATM, (respectivement SDH) afin de comparer les paramètres de connexions logiques de l'interface de ce routeur à ceux de l'interface de l'équipement ATM, (respectivement SDH). Lorsque les paramètres de connexions logiques de l'interface du routeur sont identiques à ceux de l'interface de l'équipement ATM (respectivement SDH) et lorsqu'il y a correspondance avec le nom du routeur connecté, alors l'équipement ATM (respectivement SDH) est l'équipement adjacent de l'interface du routeur. A titre d'exemple, si le VP et/ou VC de l'interface du routeur est identique au VP etou VC d'un commutateur ATM et s'il y a correspondance avec le nom du routeur connecté alors le commutateur ATM est l'équipement adjacent de l'interface du routeur. Par ailleurs, l'interface du routeur est considérée comme directement connectée à un autre routeur si aucun équipement adjacent du type ATM ou SDH n'est trouvé dans aucune des bases de données respectives de connexions d'équipements de couches basses du réseau. De même, lorsque l'interface du routeur est du type Ethernet ou GE alors ce routeur est considéré comme directement connecté à un autre routeur. A l'étape E3, on construit une base de données des couches hautes (par exemple une base de données IP) comportant pour chaque interface de chaque routeur, les caractéristiques propres de ladite interface ainsi que celles de l'interface de l'équipement de couches basses ou du routeur qui lui est connecté. La base de données des couches hautes peut comporter pour chacun des routeurs, les données suivantes : nom du routeur, type et caractéristiques propres (comprenant sous-réseau des couches hautes, c'est-à-dire, masques et adresses des couches hautes) de chacune de ses
interfaces ainsi que les caractéristiques de l'équipement de couches basses ou du routeur qui lui est connecté. En particulier, ces données peuvent être classifiées en données principales et secondaires. Ainsi, les données principales peuvent comporter le nom du routeur interrogé par SNMP, le type d'interface et caractéristiques propres de l'interface ainsi que les caractéristiques de l'équipement adjacent comportant le nom de l'équipement ATM adjacent, VP, VC, (ou nom de l'équipement SDH adjacent, Virtual Conteneur), carte de liaison, port, et sous-interface. En outre, toutes les autres données de la base de données des couches hautes, peuvent être considérées comme secondaires. A l'étape E4, on interroge cette base de données des couches hautes pour déterminer parmi toutes les interfaces de tous les routeurs, des paires d'interfaces de routeurs correspondant aux interfaces de routeurs connectées entre elles directement ou indirectement à travers un ou plusieurs équipements intermédiaires. Ces paires d'interfaces de routeurs sont déterminées en comparant entre eux les sous-réseau des couches hautes (sous-réseau IP), c'est-à-dire les masques et adresses des couches hautes (IP), des interfaces des routeurs de sorte que deux interfaces de ces deux routeurs voisins ayant le même sous-réseau des couches hautes (IP) définissent une paire de routeurs. Autrement dit, chaque interface de chacun des routeurs de la base de données des couches hautes est connectée soit directement (en ATM, SDH ou Ethernet etc), soit indirectement (via un réseau ATM ou SDH) à une interface d'un autre routeur de la base de données des couches hautes, dit routeur voisin ou adjacent. Ainsi, deux routeurs voisins forment une paire de routeurs constituant les extrémités d'une connexion. Ainsi, une communication peut être caractérisée par deux connexions. Une
connexion de la communication est définie selon un sens aller et une autre connexion selon un sens retour. Dans la base de données des connexions, un routeur est donc enregistré comme un "routeur source" pour une connexion dans un sens et comme un "routeur destination" pour la connexion dans le sens opposé. Alors, toute interface d'un routeur en mode connecté est l'extrémité d'une connexion. Ainsi, pour pouvoir associer les interfaces des routeurs par paires, on interroge toutes les interfaces de tous les routeurs de la base des couches hautes. D'une part, lorsque le routeur recherché correspond au nom du routeur distant décrit au niveau du routeur source alors ce routeur est dit "routeur destination" du routeur source. D'autre part, lorsque deux interfaces des deux routeurs voisins ont le même sous-réseau des couches hautes alors ces deux interfaces sont les extrémités de la connexion. A l'étape E5, on détermine les connexions d'équipement de couches basses en interrogeant la base de données des connexions d'équipements de couches basses du réseau de transmission d'informations. Finalement à l'étape E6, on peut construire la base de données des connexions physiques du réseau de transmission d'informations, à partir des paires d'interfaces de routeurs obtenus grâce à la base de données des couches hautes, afin d'établir une architecture globale de ce réseau de transmission d'informations. On notera que la base de données des connexions physiques du réseau de transmission d'informations peut être visualisée par une interface graphique. Le procédé selon l'invention permet aussi de réaliser une mise à jour de la base de données des connexions physiques du réseau de transmission d'informations. Ceci est réalisé par le fait que l'on procède périodiquement à l'interrogation des interfaces des routeurs des couches hautes de ce
réseau, et on compare ensuite les données provenant de l'interrogation des interfaces des routeurs avec les données correspondantes enregistrées dans la base de données des couches hautes. On peut appliquer sur les résultats issus de cette comparaison des règles logiques prédéterminées pour valider ou non les données nouvelles provenant de l'interrogation. D'une part, si, à l'issue de cette comparaison les données principales sont identiques alors on compare les données secondaires. Si les données secondaires sont identiques, alors il est inutile d'enregistrer les données provenant de l'interrogation. En revanche, si les données secondaires sont différentes, alors on peut réactualiser la base de données par enregistrement des dernières données provenant de l'interrogation. D'autre part, si les données principales sont différentes, alors on remplace dans la base de données les données principales et secondaires par les nouvelles données. On notera, que des règles plus élaborées, par exemple de type cogniticiennes, dans le cadre de l'exploitation d'un système expert seraient aussi envisageables, notamment pour le cas de réseaux particulièrement complexes. Ainsi, on peut mettre à jour la base de données des couches hautes avec les données validées selon les règles logiques ci-dessus. Bien entendu, la mise à jour de la base de données des couches hautes, permet selon l'organigramme de la figure 2, de mettre à jour la base de données des connexions physiques du réseau de transmission d'informations. Plus particulièrement, lorsque les deux types de données sont différents, il est alors affiché pour un administrateur du réseau un tableau comparatif de ces données avant et après la mise à jour de façon à lui permettre de conserver ou non ces données en fonction de la
connaissance qu'il a du réseau. S'il décide de conserver les nouvelles données, la base de données est alors mise à jour effectivement. Ces données comportent la description des connexions entre les interfaces des routeurs. Une connexion directe peut être décrite comme suit :
Connexion (i)= "nom du routeur source(i)", "type d'interface", "bande passante" , "nom du routeur destination (I) ". Une connexion indirecte, par exemple via un réseau ATM, peut être décrite comme suit : Connexion (i) = "nom du routeur source (i)", "bande passante", "nom du commutateur ATM", "VP", "VC", ... , "nom du commutateur ATM (I)",
"VP(k)", "VC(k)", "bande passante (k)", "nom du routeur destination (I)".
On notera que les caractéristiques des commutateurs ATM intermédiaires du réseau transport ATM sont obtenues de la base de données ATM. Une connexion indirecte par exemple via un réseau SDH, peut être décrite comme suit :
Connexion (i) = "nom du routeur source(i)", "bandwitdth" , "nom de l'équipement SDH ", "Virtual Conteneur", ... , "nom de l'équipement(l)
SDH", "Virtual Conteneur", "bandwitdth (k)", "nom du routeur destination(l)". De même, les caractéristiques des équipements SDH intermédiaires du réseau transport SDH sont obtenues de la base de données SDH. La figure 3 illustre un exemple d'une connexion indirecte, via un réseau ATM, qui peut couramment se rencontrer dans un réseau du type de la figure 1 et qui concerne une connexion entre deux routeurs A et B désignés par les références 30 et 36 respectivement. Le procédé selon l'organigramme de la figure 2 permet de découvrir un premier commutateur ATM (référence 32) relié au routeur 30 par une première liaison physique 34 et un second commutateur ATM (référence 38) relié au routeur 36 par une seconde liaison physique 40.
Par ailleurs, une dernière liaison 42 reliant entre eux les premier et second commutateurs 32 et 38, est connue à partir de la base de données ATM. La figure 4 illustre un exemple type d'un fichier de la base de données des connexions physiques, affiché sur le poste de gestion réseau et correspondant à la connexion de la figure 3. La première ligne 50 de ce fichier correspond à la liaison allant du routeur A au routeur B et la seconde ligne 52 du fichier correspond à la liaison inverse allant du routeur B au routeur A. Pour chaque équipement de la connexion : équipement source, équipements intermédiaires et équipement distant, on relève la nature des interfaces (int) en entrée et/ou en sortie, la bande passante (Bw) exprimée en mégabits par seconde (Mb), le circuit virtuel (VC) et le chemin virtuel (VP) existant entre les équipements. On notera, que selon le sens de la liaison, l'équipement source pour une liaison devient l'équipement distant pour la liaison inverse et vice et versa. La figure 5 illustre ce même fichier lors d'une mise à jour effectuée après que le routeur A ait été déconnecté du réseau pour une raison quelconque (panne ou manipulation manuelle par exemple). On suppose, bien entendu, que cette information de déconnexion n'est pas parvenue à la connaissance de l'administrateur réseau. Les données préalablement enregistrées et les données provenant de la mise à jour suite à l'interrogation des équipements du réseau informatique sont affichées simultanément sur un écran de visualisation du poste de gestion réseau 28 pour information de l'administrateur réseau qui va alors constater que la ligne de connexion 50 allant du routeur A au routeur B est supprimée (laissant la place à une ligne blanche 54) et que, sur la ligne de connexion inverse 52 allant du routeur B au routeur A, l'équipement distant (alors le routeur A) n'apparaît plus, la nouvelle ligne de connexion 56 se limitant à une liaison entre l'équipement source
(routeur B) et les équipements intermédiaires (en l'espèce les commutateurs 32 et 38). L'administrateur pourra alors accepter ou non la modification du réseau qui lui est proposé. S'il l'accepte en validant la mise à jour, par exemple après avoir constaté auprès des personnes concernées le retrait effectif du routeur A du réseau, alors le fichier sera modifié et la base de données sera ainsi rendue conforme à la nouvelle architecture physique du réseau. On comprend aisément que le procédé semi-automatique précité s'applique à toute modification physique pouvant intervenir sur le réseau. Une telle modification peut intervenir à tout moment, selon une périodicité déterminée de scrutation du réseau. Ainsi, avec le procédé de l'invention, il est possible de suivre en permanence un réseau très évolutif, dans le sens où un intervenant peut modifier des paramètres du réseau sans avertir l'administrateur du réseau. C'est le cas notamment des réseaux expérimentaux dans lesquels des tests d'intégration de nouveaux services donc de validations de cartes et interfaces diverses sont effectuées constamment. De tels réseaux doivent s'adapter également à l'arrivée de nouveaux équipements. En outre, le procédé de l'invention permet d'avoir une vue globale du réseau à partir d'une unique base de données intégrant toutes les connexions logiques entre tous les équipements de couches basses et hautes, toutes les couches basses traversées sont répertoriées, et dont le contenu peut faire l'objet de visualisation en 2D ou 3D via une interface graphique.